Mesurer le ROI d’un projet PIM : quels KPIs suivre ?

8
min
-
Expertises
-
13
June
2025
Mesurer le ROI d’un projet PIM : quels KPIs suivre ?
Sommaire

Dans un contexte où la qualité, la cohérence et la diffusion rapide des données produit sont devenues des enjeux clés pour les entreprises, un logiciel PIM (Product Information Management) s’impose comme un levier stratégique. 

Cette solution permet de centraliser, enrichir et diffuser les informations produits sur l’ensemble des canaux, en interne comme en externe. Investir dans un PIM, c’est faire le choix d’un socle structurant pour accompagner la croissance et la transformation digitale de l’entreprise. Mais comment mesurer concrètement la valeur générée par un tel outil ? Quels sont les KPIs à suivre pour évaluer le retour sur investissement (ROI) avant, pendant et après la mise en œuvre ? 

Cet article propose une grille de lecture pour piloter et objectiver les bénéfices d’un projet PIM.

En amont du projet PIM : poser les bases du ROI

Avant même de penser à mesurer le retour sur investissement d’un projet PIM, il est essentiel de construire une base solide. Cela passe par une double démarche : l’audit de l’existant et la définition d’objectifs mesurables. 

Trop souvent, les entreprises se lancent dans un projet PIM sans avoir clairement identifié leur point de départ ni les leviers qu’elles souhaitent activer. Or, c’est précisément cette photographie initiale qui permettra ensuite de démontrer les gains réalisés.

Évaluer l’existant (audit de départ)

Première étape : dresser un état des lieux de votre gestion actuelle des données produits. Quels outils sont utilisés ? Combien de fichiers Excel circulent entre les équipes ? Votre DAM est-il relié à votre ERP ? Autant de questions qui permettent d’identifier la complexité du système en place.

Un autre indicateur clé réside dans le temps passé à des tâches manuelles : ressaisies, mises à jour multiples, exports/reimports, vérifications croisées, … Autant d’heures à faible valeur ajoutée qui s'accumulent et pèsent sur les équipes. Ce temps peut facilement être quantifié pour révéler une partie du “coût caché”.

Il faut également évaluer les impacts de la non-qualité des données : erreurs dans les fiches produit, visuels manquants, informations incohérentes. Ces dysfonctionnements entraînent des retours produits, de l’insatisfaction côté clients et distributeurs, et même un manque à gagner en référencement SEO ou sur les marketplaces.

Fixer des objectifs chiffrés

Une fois l’existant cartographié, il devient possible de définir des objectifs précis et mesurables. Il ne s’agit pas seulement de “mieux gérer ses données”, mais d’atteindre des cibles concrètes :

  • Réduire de 30 % le time-to-market, en passant par exemple de 6 à 4 semaines pour le lancement d’un nouveau produit.
  • Diviser par deux le taux d’erreurs ou de doublons dans les fiches produit.
  • Gagner 40 % sur le temps de préparation des fiches pour un canal de diffusion (site e-commerce, marketplace, distributeur, etc.).

Ces indicateurs serviront de repères pour suivre l’évolution du projet dans le temps et prouver la valeur générée par le PIM. Tous ces indicateurs sont détaillés dans notre webinar dédié au calcul du ROI du PIM, en compagnie de notre partenaire A5SYS.

Pendant le projet PIM : mesurer la progression et ajuster

La phase de mise en œuvre d’un PIM ne doit pas être une boîte noire : il est crucial de suivre des indicateurs précis pour piloter le projet, ajuster les actions, et garantir son bon déroulement. Deux catégories d’indicateurs sont particulièrement utiles : les KPIs liés à la mise en œuvre technique et ceux mesurant la transformation opérationnelle.

Les KPIs de mise en œuvre

Le taux de collaborateurs formés et autonomes est un excellent indicateur de l’adoption interne. Un bon PIM ne sert à rien s’il n’est pas maîtrisé par les utilisateurs métiers. Ce taux permet de vérifier que la formation a été efficace et que les équipes peuvent opérer sans dépendre constamment de l’IT.

Le taux de couverture fonctionnelle atteint (ex. intégration du DAM, activation des connecteurs e-commerce, ERP, marketplaces) permet de suivre le respect du périmètre initialement défini. Il reflète à la fois l’avancement technique et la capacité à tenir les engagements fonctionnels.

Enfin, le nombre de produits migrés par rapport au total prévu permet de suivre concrètement la progression du chantier de migration, souvent complexe mais structurant.

Indicateurs de transformation des processus

Le nombre d’étapes supprimées dans la chaîne de gestion produit (ex. validations manuelles, allers-retours Excel) témoigne de la simplification des flux. Moins d’étapes = plus d’agilité.

L’autonomie des équipes métier, mesurée par la réduction de la dépendance aux développeurs ou à des outils satellites, est un signe fort de transformation.

Enfin, le nombre de canaux activés plus rapidement ou automatiquement (sites web, marketplaces, partenaires B2B) illustre l’accélération concrète permise par le PIM. Un bon signal que le projet va dans la bonne direction.

Après le déploiement : mesurer l’impact réel sur le business

Une fois le PIM déployé, l’enjeu majeur est de passer du ressenti à la preuve chiffrée. Pour démontrer le retour sur investissement, il est essentiel de mesurer l’impact concret sur l’efficacité opérationnelle, la performance commerciale et la satisfaction des parties prenantes.

Les gains opérationnels

Les premiers indicateurs tangibles concernent les gains de temps. Le PIM permet de réduire drastiquement le temps nécessaire à la mise à jour d’un produit — parfois divisé par deux ou trois, selon le niveau de complexité initial. 

On constate aussi une diminution significative du nombre d’erreurs détectées après publication, notamment grâce à des workflows de validation mieux structurés et à une centralisation des sources de données. Cette fiabilité accrue permet aux équipes d’augmenter la fréquence des mises à jour produits, soutenant ainsi une plus grande réactivité commerciale (mise en avant rapide d’une promotion, d’une nouveauté ou d’un changement de conditionnement, par exemple).

Les gains commerciaux

L’enrichissement et la cohérence des fiches produits entraînent souvent une amélioration du référencement naturel (SEO) : plus de visibilité sur les moteurs de recherche, plus de trafic organique qualifié. 

Sur les sites e-commerce et marketplaces, cela se traduit par un meilleur taux de conversion, les acheteurs trouvant des fiches complètes, rassurantes et bien illustrées. L’effet cumulé conduit à une hausse du chiffre d’affaires sur les canaux digitalisés, en particulier dans les contextes omnicanaux ou internationaux.

La satisfaction des parties prenantes

Les distributeurs gagnent en autonomie et en fiabilité dans leurs mises en ligne, grâce à des données structurées et conformes aux normes (GDSN, PIES, ETIM, …). 

En interne, les équipes marketing, e-commerce et commerciales témoignent souvent d’une meilleure collaboration et d’une satisfaction accrue : moins de frustrations liées aux erreurs, plus de temps pour les tâches à valeur ajoutée, et une capacité renforcée à répondre aux enjeux business.

Comment choisir ses KPIs ?

Un projet PIM ne se résume pas à une implémentation technique : c’est un véritable levier de performance globale pour l’entreprise. Mesurer son ROI, c’est sécuriser l’investissement, rassurer les parties prenantes, et démontrer concrètement les bénéfices obtenus, au-delà des simples impressions. En suivant les bons KPIs avant, pendant et après le déploiement, vous inscrivez le PIM dans une logique de transformation digitale mesurable, progressive et orientée résultats.

Notre conseil : n’attendez pas la fin du projet pour parler de résultats. Intégrez dès la phase d’audit un plan de mesure précis, afin de capturer et valoriser chaque avancée tout au long du parcours.

Pour résumer l'article :

Un projet PIM ne se mesure pas uniquement à sa mise en place, mais à sa capacité à générer de la valeur dans le temps. Pour prouver son ROI, il est essentiel de suivre des KPIs concrets avant, pendant et après le déploiement : gains de temps, qualité des données, adoption par les équipes, performance commerciale… Ce suivi permet d’ajuster les actions, d’objectiver les résultats et d’aligner toutes les parties prenantes autour d’une vraie stratégie data.

Cet article vous guide pour définir les bons indicateurs à chaque étape du projet et démontrer l’impact réel du PIM sur votre efficacité opérationnelle, vos ventes et la satisfaction client.

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Quable team

Plusieurs dizaines d'années d'expertise combinées dans les domaines du PIM, DAM, PXM, e-commerce, omnicanal et bien plus encore...